LES NOUVEAUX SAUVAGES

 

Qu’ils saignent à mort cette planète de profit

Qu’ils déciment encore ces gisements enfouis

Qu’ils tonnent en barils tel des sultans corrompus

 

Pissez dans le sang terrien  

Affalez le dernier des arbres

Dynamitez le cœur des roches

 

Soumettez l’animal et sa crinière

Dévalisez l’intimité montagneuse

Méprisez l’harmonie stratosphérique

 

Incinérez la lune aux colombes épiques

Brûlez les semences aux cœurs de l’orgie

Ensemencez des clowns en chairs anesthésiées

 

Étendez vos filets d’ici jusqu’à la mer morte

Le maitre chanteur vient de pendre l’éléphant à sa trompe

Les vertus somnolent dans le vestige civilisationnel du Petit Robert

 

Plastifiez le poumon de l’aube en capsules de kérosène

Putréfiez le sang des rivières jusqu’aux entrailles des Bermudes

Distingué OGM, asphyxiez l’âme globale jusqu’au cœur des volcans

 

Empaillez les reptiles et même les gorilles du Congo

Carbonisez le cœur des eaux, momifiez la douleur Bonobo

Brisez les côtes vaporeuses et  même l’adolescence de Mexico

 

Des falaises hydrauliques aux creux de nos assiettes

Qu’il pleuve du goudron jusqu’à l’hémorragie souterraine

Rompez la veine tribale de quoi faire sourire les âges faucilles

 

Humanité bouffonne tu gis sous les décombres de Tchernobyl

A coup de plateformes pyramidales l’utopisme brandit l’effigie télévisée

Et le petit peuple y croit encore et à tort.

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