ODE AUX ARBRES DE LOMIÉ

 

Il fait tard dans le ventre du firmament

L’ample odeur de la terre grandit au cœur du feuillage

Les larmes du berceau fredonnent dans la conscience rebelle

Et les ensevelis affluent des entrailles de l’univers appesanti

 

Rivière de feuille, sauce végétale

Toi qui attises la brune fertile lorsque la ferveur étoilée écume le cœur mielleux de l’homme Baka. L’ignominie ardue de l’être revient à la terre, tel un oiseau décédé en plein vol

 

Le claveau centenaire de l’arbre psalmodie les stigmates atmosphériques Les vertus fleurissent telles des astres coruscants polissant la dévotion méridionale. Le filament argenté ruisselle sur le toit de l’univers et la litanie des silences ondule sa fierté sur le corps vespéral des matinées vertes

 

Ancré dans la terre indocile des civilisations grotesques

Le grand épineux transcende les fresques racinaires de l’an

La prédilection féérique diffuse l’épice spatiale au cœur de tout

Et l’écho des gouttes trépigne encore sur l’anatomie villageoise de l’Afrique

Laisser un commentaire